Qu’est-ce que la gynécomastie ?

La gynécomastie est une forme d’hypertrophie mammaire spécifiquement masculine. Elle se caractérise par un développement anormal de la glande mammaire, avec une augmentation du volume des seins soit de façon unilatérale soit bilatérale. Cette pathologie est le plus souvent bénigne.

Lorsque ce volume est seulement d’origine graisseuse, le geste chirurgical consistera simplement en une liposuccion. 

Homme à la chemise ouverte

Une intervention spécifique en fonction du type de gynécomastie

  • Si cette augmentation de volume est due à la glande, nous procéderons à une chirurgie de la gynécomastie. C’est à dire une cure de l’hyperplasie de la glande mammaire.
  • Si elle est multifactorielle et induite par la combinaison de la graisse et de la glande l’intervention, la chirurgie de l’adipo-gynécomastie sera une solution définitve. Ella a pour but de supprimer les gênes fonctionnelles et esthétiques qui peuvent se révéler pour le moins handicapantes car la survenue de ce phénomène commence souvent à la puberté.  

Un régime peut suffire pour guérir une gynécomastie

En effet, il arrive qu’aucune intervention chirurgicale ne soit nécessaire. Ainsi, parfois, un retour à un poids normal suffit à éliminer les surcharges graisseuses sans aucune chirurgie additionnelle. Mais, malheureusement, dans d’autres cas, même en cas de perte de poids, les seins restent en place. Il faut alors intervenir, surtout quand l’obésité avant les régimes, était importante à sévère.

Quel phénomène provoque la gynécomastie ou la pousse des seins chez les hommes ?

Les androgènes bloquent la poussée des seins chez les hommes, sous l’action de la testostérone produite dans les testicules.

 » Il faut savoir que l’on retrouve 1% des cancers du sein chez les hommes. »

Chez 10% des hommes apparaissent des seins apparaissent au détour de leur vie. Cela arrive soit à la puberté, soit lorsque l’andropause arrive, avec la baisse progressive du taux de testostérone. Le phénomène intervient à partir de 50-60 ans.

Ce phénomène provoque un repli sur soi et des complexes, surtout à l’adolescence. En effet, à cette période, le corps se métamorphose littéralement sous l’influence des hormones. Cela conduit à une perte d’estime de soi qui peut éventuellement induire des états dépressifs.

Le diagnostic de la gynécomastie

Au préalable à toute chirurgie de gynécomastie qu’elle soit simple ou associée à un amas graisseux, un bilan hormonal, auprès d’un médecin endocrinologue est nécessaire. Il permettra ainsi de déterminer la cause de l’hypertrophie mammaire notamment, chez l’adolescent.

Un bilan biologique général et des dosages hormonaux seront prescrits, avec dosage FSH, LH, prolactine, estradiol, testostérone totale et biodisponible, bêta-hCG et SHBG. Il sera complété d’un bilan d’imagerie avec échographie abdominale et mammaire pour vérifier qu’il n’y a pas de raisons médicales à la gynécomastie.

Assurément il faut éliminer une tumeur ou une origine testiculaire, car certains cancers des testicules sont associés à des gynécomasties.

A ce titre, nous demanderons systématiquement une échographie testiculaire pour éliminer cette étiologie.

Cependant, le plus souvent on constate qu’aucune cause n’est retrouvée : on parle de fait d’une gynécomastie idiopathique, ce qui signifie qu’aucune étiologie, c’est à dire origine organique ou physiologique n’est retrouvée.

Les facteurs exogènes favorisant la gynécomastie sont nombreux

Il faut savoir que les perturbateurs endocriniens sont présents dans les plats cuisinés. En outre, ainsi que l’abus d’alcool surtout la bière à cause du houblon, qu’elle contient. Il en est de même avec cannabis qui peut favoriser l’apparition ou l’augmentation des glandes mammaires, surtout chez les adolescents. De plus, certains aliments comme le saumon et les poissons d’élevage contiennent des œstrogènes.

Par ailleurs, le maïs et les pousses de soja génétiquement modifiés ont également un impact sur le développement des glandes mammaires. L’usage de certains médicaments dont essentiellement les neuroleptiques y contribuent aussi. Mais attention surtout aux sodas et plus précisément au Coca Light et Zéro, aux laitages en trop grosses quantités.
Attention également aux glaces et bonbons et d’une façon générale aux sucres rapides car tous peuvent donner des seins de façon effective. 

L’adipomastie

Quand on est en surpoids, c’est de la graisse qui vient se développer et se loger autour des seins.

En fait, soit la glande se développe et l’on parle alors de gynécomastie, soit l’on parle d’adipomastie, c’est à dire d’une accumulation de graisse au niveau des pectoraux.

Dans l’adipomastie, il n’y a pas d’anomalie de taille des glandes mammaires. La graisse est juste venue se nicher dans la poitrine.

Il suffira d’une lipo-aspiration. Il s’agit alors d’une aspiration de la graisse via de petites incisions dans lesquelles nous viendrons loger des petites canules percées en leur embout pour venir aspirer la graisse.

Cette adipomastie peut être isolée ou associée à la glande, auquel cas, on parle de chirurgie de l’adipogynécomastie dont la récupération est un peu plus longue que celle d’une gynécomastie

Classique. En effet, pour cette dernière, les suites opératoires sont très rapides, avec une récupération de 5 jours environ. Ensuite, vous pourrez compter sur un résultat directement appréciable avec des ecchymoses qui vont disparaître très vite spontanément.

Quelle est la différence entre gynécomastie et adipomastie ?

Dans la gynécomastie, la glande mammaire est clairement palpable comme pour un sein de femme.

Elle est soit isolée et de fait unilatérale soit elle est présente des deux côtés. On dit alors qu’elle est bilatérale.

De surcroît, lorsqu’elle est bilatérale elle n’est pas forcément symétrique. Elle alors peut donner lieu à des malformations.

La chirurgie de la gynécomastie

Elle consiste à retirer ce noyau glandulaire, avec parfois un recentrage de l’aréole quand nécessaire.

L’exérèse consiste en une résection glandulaire  simple. Nous réalisons alors une cicatrice quasi invisible, car au niveau du bord inférieur de l’aréole.

La mastectomie se fait par une cicatrice autour du mamelon, pour venir extraire la petite glande et l’extirper de chaque côté, par ce biais lorsque la gynécomastie est bilatérale.

La cicatrice est un peu plus visible. Après l’intervention le patient peut présenter un hématome. Il s’agit d’une petite poche de sang mais sans gravité.

L’évolution est rapidement favorable, les résultats sont bons voire excellents…les cas de reprise de ce type de chirurgie sont extrêmement rares.

Le cas de l’adipogynécomastie

Il s’agit alors de la gynécomastie associée à des excès d’amas graisseux ou dite mixte, on réalise dans le même temps opératoire que la résection de l’hyperplasie glandulaire une lipo-aspiration. La cicatrice est logée juste en dessous de l’aréole. Elle se situe donc dans une zone où elle deviendra progressivement invisible grâce à la coloration de la pigmentation de l’aréole.

Dans certains cas, il existe un excès de tissu cutané. Et il est alors nécessaire de redraper la peau, avec une cicatrice circulaire qui prend, dans cette configuration, le pourtour de l’aréole.

Dans les adipogynécomastie plus sévères avec hypertrophie mammaire, nous réaliserons une cicatrice plus importante. Elle sera transversale sur le thorax, à la frontière du muscle grand pectoral. Ainsi, nous la rendrons moins visible avec une cicatrice autour de l’aréole. En effet, nous sommes alors obligés de faire une transposition de l’aréole qui va perdre transitoirement sa sensibilité et sa coloration naturelle. Cependant, il n’y a dans ce contexte aucune autre alternative.

Homme torse nu

L’hospitalisation

L’hospitalisation est ambulatoire, pour les lipoaspirations, et les gynécomasties simples, avec pose de pansements compressifs directement au bloc.

Dans les gynécomasties mixtes, et les adipogynécomasties sévères, une nuit d’hospitalisation peut s’avérer nécessaire, avec parfois la pose de drains en connexe.

Le déroulement de l’intervention

L’intervention se fait sous anesthésie générale. Elle dure en moyenne entre 1h et 1h30.  L’hospitalisation est ambulatoire pour les lipo-aspirations et les gynécomasties simples, avec pose de pansements compressifs directement au bloc.

Dans la chirurgie des gynécomasties mixtes et des adipogynécomasties sévères, une nuit d’hospitalisation peut s’avérer nécessaire avec parfois la pose de drains en connexe.

Les préconisation postopératoires de la gynécomastie

A la sortie d’hospitalisation, vous garderez un pansement pendant une quinzaine de jours. Par ailleurs, vous devrez porter un gilet de contention pour une durée de 2 mois minimum, à 3 mois selon les cas.

Aucune reprise de sport n’est possible avant cicatrisation complète, soit à minima dans cette configuration 2 à 3 mois après l’opération.

Plus l’adipogynécomastie initiale était sévère et plus il faudra compter du temps pour un retour à la normale. Sachez par ailleurs que la cicatrisation est un phénomène complexe lié à chaque métabolisme et qu’elle peut être ralentie voire compliquée par le tabagisme. C’est pourquoi, il est préconisé par toutes les sociétés de chirurgie française d’arrêter le tabac un mois avant toute intervention. A ce titre, vous pouvez prendre des substituts nicotiniques sur cette période ou faire appel au 3989 à de l’aide auprès de Tabac Infos Service. De même dans les suites de l’intervention, à minima 15 jours après.

Dans les gynécomasties simples à modérées et les adipomasties simples, le thorax reprend son aspect masculin immédiatement, après l’intervention.

Un pansement compressif sera posé au bloc, et conservé jusqu’au lendemain de l’opération.

Les douches sont possibles dès le lendemain de l’intervention.

Néanmoins, vous devrez porter un boléro de contention, durant 6 semaines postopératoires pour éviter tout œdème ecchymoses. De plus, vous favoriserez ainsi la cicatrisation pour une optimisation des résultats de votre nouveau thorax.

Les risques infectieux existent

Afin d’y pallier, il convient d’éviter les bains, la piscine, pendant à minima 3 semaines. Quant à l’exposition au soleil, du fait des cicatrices des incisions, il faudra également s’en abstenir durant  3 mois. Vous devrez aussi appliquer régulièrement un écran total ou porter un tee-shirt blanc. Ainsi vous éradiquerez tout risque éventuel de coloration ou d’hyperpigmentation de certaines cicatrices. Cependant, ces dernières restent très discrètes.

Enfin, il faut observer un repos de 10 jours avant la reprise du travail et 8 semaines minimum avant une reprise progressive d’une activité sportive régulière. Le port de  charges lourdes est à proscrire pendant 3 semaines minimum.

« Finie la poitrine et ses effets délétères sur votre état psychologique, et bienvenue à un nouveau thorax viril…qui participera progressivement à votre reprise de confiance en vous. »

Les champs d’application de l’intervention de gynécomastie

Contraintes et Motifs d’exclusion

Les conditions requises pour une telle chirurgie sont d’avoir un bilan biologique et radiologique normal sans aucune pathologie sous-jacente.

Il est nécessaire, par ailleurs, que le patient ait terminé sa puberté. En effet, certaines gynécomasties chez les adolescents peuvent présenter une régression voire même une disparition spontanée.

Nous sommes obligés de récuser les gynécomasties, dans les cas d’une obésité sévère, pour insuffisance de résultats ou une nécessité de reprise chirurgicale. Nous préconisons dans cette situation un régime préalable à toute intervention.

Les risques de la gynécomastie

La cure de gynécomastie donne en général d’excellents résultats. En outre, elle améliore, considérablement la vie des patients, tant d’un point de vue de confort fonctionnel, que psychique.

Les risques inhérents à ce type de chirurgie d’exérèse sont les mêmes que pour les hypertrophies mammaires chez la femme.

Il s’agit, outre les complications thromboemboliques, essentiellement d’hématomes avec saignements, qui vont entraîner des poches de collection de sang qui nécessiteront une ponction pour être évacuées.

Les infections restent rares. Néanmoins, leur incidence est accrue par le tabagisme et les diabètes instables.

Un suivi postopératoire régulier permet de pallier l’occurrence de tout écueil fâcheux. De plus, un geste de correction peut toujours être envisageable, au décours de l’intervention.

Mon équipe et moi-même restons toujours joignable par téléphone. Vous pouvez également nous joindre par email ou sur les réseaux sociaux. Nous reviendrons vers vous pour tout complément d’informations tant avant qu’après l’opération.

Le Dr Legaillard vous précisera lors la consultation si vous entrez dans ces conditions de prise en charge.

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