Qu’est-ce que la nymphoplastie ou labiaplastie ?
Définition de la nymphoplastie
La nymphoplastie est une opération de chirurgie du sexe féminin. Elle est également désignée sous le nom de labiaplastie ou de chirurgie des lèvres intimes. Elle concerne les lèvres génitales ou vaginales (à ne pas confondre avec les lèvres du visage).
Corriger la taille des lèvres
Cet acte de chirurgie esthétique de l’intimité vise à corriger la taille des petites ou les grandes lèvres. L’intervention vise à les réduire pour une harmonisation de la vulve. L’opération consiste, le plus souvent, en une résection partielle pour corriger l’hypertrophie des petites lèvres, au regard des grandes lèvres dont le volume peut siéger sur les deux petites lèvres.
D’ailleurs, cette déformation est définie selon son caractère :
- hypertrophie bilatérale pour les deux lèvres,
- hypertrophie unilatérale ou asymétrique pour une seule lèvre.
Elle peut s’accompagner d’une hyper pigmentation.
Une gêne esthétique et fonctionnelle
A la puberté, après l’accouchement ou à la ménopause, les femmes ressentent fréquemment une gêne esthétique à cause de leurs lèvres déformées. Cette gêne les empêche de se présenter nue. Elles se sentent mal à l’aise dans leurs sous-vêtements. Elles rencontrent des difficultés à se vêtir car les lèvres qui dépassent, surtout en position debout, peuvent susciter des irritations par frottement. C’est notamment le cas avec les strings, les pantalons serrés, les jeans slims ou les collants de type panty.
La gêne peut aussi être fonctionnelle, notamment pendant les exercices physiques comme le cyclisme et l’équitation. En outre, certaines patientes ressentent également un inconfort pendant le coït, au moment de la pénétration.
Autant de motifs légitimes d’intervenir en chirurgie pour pallier ces gênes. La chirurgie par nymphoplastie apporte une réponse claire et personnalisée aux problématiques qui touchent votre féminité et votre intimité. Elle touche le plus enfoui, le plus secret : votre appareil génital. Si cet « appareil » est le siège de la reproduction, il est également le terreau de la sexualité et du rapport à son corps. Il fait référence à son intériorité et à son bien-être, tant personnel qu’osmotique avec son partenaire.
« Votre bien être peut être compromis par des gênes fonctionnelles et psychologiques. Or des solutions pérennes existent, simples à mettre en place. » Dr Philippe Legaillard, chirurgien esthétique
Quelles sont les différentes parties de la vulve ?
Anatomie de la vulve
D’un point de vue purement anatomique, l’appareil sexuel féminin comprend de nombreux organes. En profondeur, le vagin traverse le périnée et la vulve. Celle-ci se trouve en superficie, dans la loge périnéale antérieure, entre le tissu cellulaire sous-cutané et le diaphragme uro-génital.
Le terme générique de « vulve » désigne, en fait, l’ensemble de l’appareil génital féminin. C’est à dire ses organes génitaux externes.
La vulve est constituée de plusieurs parties.
- Des replis tégumentaires en forme de lèvres.
- Une fente vulvaire également nommée espace interlabial, ou canal vulvaire. C’est un espace virtuel qui est limitée par les petites lèvres et des organes érectiles.
- Des glandes dites vulgo-vaginales.
Pubis, grandes lèvres et petites lèvres
Les replis tégumentaires se décomposent en trois unités distinctes.
- Le mont du pubis ou mont de Vénus qui contient des fibres élastiques originaires de la ligne blanche et de l’aponévrose abdominale. Elles se forment dans l’épaisseur des grandes lèvres et sont directement reliées avec le ligament suspenseur du clitoris.
- Des grandes lèvres qui sont constituées de deux replis cutanés siégeant sous le mont de Vénus. Elles constituent la fourchette par leur union en bas. Elles présentent une hyper pigmentation proche de celle du scrotum et sont également constituées de quatre couches de tissu épithélial.
- Des petites lèvres dont l’extrémité antérieure présente en avant du clitoris un dédoublement avec un feuillet antérieur qui forme le capuchon clitoridien et un autre qui forme le frein vulvaire du clitoris.
Ce sont les fibres musculaires lisses présentes dans ces replis cutanés qui donnent au clitoris son caractère érectile.
Quelles sont les techniques utilisées en labiaplastie ?
Plusieurs techniques de réduction des petites lèvres existent, mais nous en utilisons principalement deux : la technique longitudinale et la technique triangulaire.
Labiaplastie longitudinale
C’est la technique la plus communément pratiquée en première intention. La labiaplastie longitudinale consiste à inciser dans la longueur l’excès cutané des petites lèvres. Le chirurgien réalise des sutures au fil résorbable des bords des lèvres. Il le fait dans l’alignement naturel de ces dernières, en rétablissant l’équilibre des volumes.
Cette technique permet d’ôter la plus grande partie de la lèvre excédentaire, de haut en bas, avec une cicatrice dissimulée dans les replis muqueux pour un aspect naturel conservé. C’est une technique fiable et esthétiquement très satisfaisante.
Labiaplastie triangulaire ou en V
La labiaplastie triangulaire, cunéiforme ou en V vise la réduction de l’hypertrophie des petites lèvres qu’elle soit isolée, bilatérale ou asymétrique. Elle consiste à ôter un triangle correspondant à la zone où siège l’excès cutané qu’on souhaite retirer, soit en zone médiane, soit au niveau de la moitié postérieure. Cela se fait notamment dans les cas d’hypertrophie asymétrique des petites lèvres. Dans ces cas, on constate alors un aspect de béance vulvaire en arrière ou présentant une prédominance en médian.
Les replis de la lèvre seront alors entièrement redrapés, sur toute la longueur. Les pourtours seront affinés et mieux définis, avec un aspect plus homogène et comme rajeuni.
La cicatrice sera camouflée à la jonction de chaque grande lèvre et petite lèvre. Ainsi, le résultat sera indétectable et totalement naturel.
Après suturation, on constate souvent la disparition de l’hyperpigmentation des petites lèvres. Il s’opère une harmonisation totale avec la coloration des grandes lèvres. Mais dans certains cas, une différence de tonalité persiste.
Limites de la labiaplastie triangulaire
Via cette méthode, il est impossible de procéder à la remodélisation d’un capuchon de clitoris, jugé trop prééminent.
Par ailleurs, l’inconvénient majeur de cette technique reste une cicatrisation qui nécessite plus de temps. En effet, la sécrétion des muqueuses, notamment pour la lubrification vaginale, ralentit le processus. De plus, les modifications de sollicitations hormonales, en fonction des périodes du cycle menstruel, ont également un effet. Idem pour les sécheresses de la ménopause.
Ces phénomènes peuvent influer négativement sur le processus de cicatrisation. En outre, ils peuvent induire des retouches éventuelles, ultérieures à l’intervention. Elles nécessitent une nouvelle anesthésie le plus souvent, locale. Elles présentent des risques accrus de désunion avec lâchage de la cicatrice dans environ 10 % des cas.
C’est pourquoi je ne pratique cette technique qu’au cas par cas. Je ne fais jamais de résection d’un triangle au milieu de la petite lèvre. Et cela à cause des risques encourus et de la différenciation de coloration plus claire et rosée, en avant qu’en arrière plus foncée. Ce qui peut augmenter l’aspect d’hyperpigmentation et susciter une gêne esthétique accrue.
Augmentation des grandes lèvres
Outre la nymphoplastie de réduction des petites lèvres, il est possible de réaliser une augmentation des grandes lèvres. Dans ce cas, on procède à une injection de graisse autologue prélevée par liposuccion, c’est-à-dire à un lipofilling. En clair, je vous prélèverai une petite quantité de votre graisse dans l’abdomen ou l’intérieur des cuisses. Je la purifierai ensuite par ultracentrifugation différentielle. Puis je vous la transférerai pour redonner du volume à vos grandes lèvres, notamment si elles présentent un aspect flétri, plissé ou vieilli.
Le lipofilling des grandes lèvres donne d’excellents résultats, même si on constate une perte du volume de 30 % à 50 % du volume injecté, du fait de la faible vascularisation de cette zone.
Réduction des grandes lèvres
Il est également possible de réduire les grandes lèvres. Parfois, elles semblent avoir perdu leur galbe, comme fanées et sclérosées. La réduction des grandes lèvres peut être aisément réalisée.
Je procèderai alors à une légère lipoaspiration de l’excès d’amas adipeux. Si les lèvres présentent un aspect épaissi et en cas de peau excédentaire, je procèderai à une résection longitudinale.
Liposuccion du pubis
Le geste de chirurgie intime pourra être éventuellement complété d’une liposuccion du mont de Vénus ou liposuccion du pubis. Cela permet notamment d’enlever l’aspect bombé et disgracieux que peut présenter le pubis en sous-vêtements et en maillot de bain. Cela peut être source de complexes, notamment chez les patientes jeunes après l’accouchement.
Le mont de Vénus est redessiné entièrement à l’aide de fines canules d’aspiration pour optimiser les résultats. On assurera ainsi une meilleure rétractation de la peau avec une rançon cicatricielle quasi inexistante. En effet, il s’agit de points de 4 mm maximum de diamètre, quasi imperceptibles. De plus, ils s’estompent progressivement jusqu’à disparaître totalement au bout de 3 mois.
Dans les cas de ptôse du mont de Vénus, je vous conseillerai au cas par cas de redraper la peau. Je la remets alors sous tension. Le corollaire de cette intervention reste une cicatrice longitudinale au-dessus du pubis à laquelle on ne pourra déroger. Sauf à conserver une peau à l’apparence abîmée en dessous du pubis.
Clitoridoplastie ou chirurgie du clitoris
Dans certains cas, une chirurgie du clitoris encore appelée clitoridoplastie pourra être discutée.
Il sera ainsi possible de corriger une clitoridomégalie, c’est-à-dire de diminuer la taille d’un clitoris présentant cette une dimension excessive. L’hypertrophie du clitoris a des étiologies diverses, tant endocriniennes que congénitales ou tumorales. Leur impact psychologique peut être source de complexes majeurs désastreux dans la sexualité.
Il en va de même pour les cas de mutilation du sexe d’origine ethnique, par excision. Heureusement une reconstruction reste le plus souvent possible par désinfibulation en chirurgie réparatrice.
Enfin, dans les cas d’enfouissement du clitoris, une plastie du capuchon du clitoris est également possible.
Chirurgie du point G
En regonflant l’aire du point G, qui contient les petits corps érectiles féminins et des tissus sensibles, on réveille les zones propices à l’excitation sexuelle. Ainsi, la région augmentée sera facilement stimulable.
Comment se déroule l’opération de nymphoplastie ?
Profil des patientes
La nymphoplastie peut se pratiquer tout le long de la vie de femme à l’issue de la puberté. Cependant, elle est exclue durant les périodes de grossesse et d’allaitement.
Elle n’a aucune incidence sur la vie sexuelle, ni sur les grossesses ultérieures, ni sur les accouchements.
Consultation avec le chirurgien
Nous évoquons ensemble les techniques possibles pour répondre à vos demandes. Je pourrais éventuellement vous proposer des gestes additionnels, par exemple sur les grandes lèvres ou le pubis dans le même temps opératoire, pour une harmonisation complète de votre vulve.
Je vous verrai deux fois avant l’intervention pour vous exposer la technique la mieux adaptée à votre cas. Vous pourrez ainsi réfléchir. Puis je vous reverrai à la suite de la remise du devis avec le prix de la labiaplastie et du recueil de votre consentement éclairé.
Vous verrez alors l’anesthésiste entre 48h et un mois avant votre nymphoplastie.
Recommandations préopératoires
Il vous faudra cesser de fumer en moyenne un mois avant et un mois après votre labiaplastie.
Dans certains cas, l’arrêt de la pilule contraceptive pourra être préconisé, un mois avant votre nymphoplastie, pour éviter tout risque thrombo-embolique.
Je conseille un arrêt strict de l’aspirine, des anticoagulants, et des anti-inflammatoires non stéroïdiens deux semaines avant votre opération de nymphoplastie.
Il vous faudra prévoir une semaine d’indisponibilité professionnelle et éviter les déplacements en voiture. En effet, la position assise prolongée n’est pas recommandée les premiers jours post-intervention.
Déroulé de l’opération
L’opération de labiaplastie se fait sous anesthésie générale. Elle dure entre 45 minutes et une heure.
Elle est pratiquée en ambulatoire, c’est-à-dire que vous rentrerez chez vous le jour même de votre intervention.
Une hémostase est pratiquée pour éviter des saignements trop abondants et éviter les risques d’ecchymoses et d’hématomes.
Il n’y a pas de pose de drains. Un simple pansement sera posé à l’issue de l’intervention, avec une quantité suffisante de vaseline directement sur la vulve.
Suites post-opératoires
Cette chirurgie est extrêmement bien tolérée. La récupération est rapide. Les douleurs sont rares et elles cèdent sous antalgiques simples. Une prescription post-opératoire vous sera remise, si nécessaire.
Les fils de sutures sont entièrement résorbables en 15 jours.
Dans le cas de la liposuccion du pubis, une gaine de contention assurera la pérennité des résultats. Il faudra la porter pendant un mois maximum.
Pour les suites post opératoires, je vous verrai à j+3, puis j+15, puis j+3 mois après pour apprécier l’évolution du résultat et sa conformité avec vos attentes.
Recommandations post-opératoires
Une hygiène scrupuleuse est recommandée. En outre, des soins locaux après chaque miction sont préconisés par lavage doux à l’eau savonneuse. L’essuyage se fait en tamponnant. Evitez le papier toilette parfumé au bénéfice d’un sèche-cheveux à air doux.
Une activité sexuelle sera de nouveau envisageable 3 à 4 semaines après votre nymphoplastie.
Attendez 5 à 8 semaines avant de reprendre une activité sportive intensive.
Les saunas, hammams, piscines et mer sont à éviter pendant 2 mois, le temps que la cicatrisation au niveau des muqueuses de la vulve soit définitive.
Résultat définitif
Au bout de 3 mois, lorsque l’œdème aura disparu. Vous pourrez alors apprécier le résultat définitif, même si le processus de cicatrisation reste plus long et peut nécessiter jusqu’à un an pour l’homogénéisation de sa coloration. L’induration de la cicatrice, ainsi que sa teinte foncée cèdent cependant en 3 mois maximum.
Risques liés à la nymphoplastie
Les risques liés à la nymphoplastie sont extrêmement rares :
- Des hématomes qui nécessiteraient une réintervention.
- Des infections que vous préviendrez par la mise en place des mesures d’hygiène préconisées.
- Une perte de sensibilité transitoire.
- Un aspect chéloïde de la cicatrice ou hypertrophique qui va évoluer favorablement en 6 à 12 mois.
- Une désunion des sutures, notamment dans la technique cunéiforme ou en V ou encore la méthode chinoise par fenestration. Dans ce cas, une réintervention sera envisageable pour une reprise. Cependant uniquement après cicatrisation définitive de la désunion.
- De la dyspareunie, c’est-à-dire des douleurs à la pénétration ou pendant les rapports sexues qui cédent rapidement.
Où faire une chirurgie des lèvres intimes à Bordeaux ?
La chirurgie de l’intimité féminine reste une question tabou pour de nombreuses personnes. Pourtant, la résolution de nombreuses difficultés peut s’avérer simple pour votre chirurgien esthétique. Et cela peut grandement influer sur votre bien-être au quotidien.
Le Dr Philippe Legaillard, chirurgien plasticien, pratique la chirurgie de l’intimité à Bordeaux depuis 1996. Un des meilleurs chirurgiens esthétiques de Bordeaux se doit d’être à l’écoute de vos interrogations.
« Mon équipe et moi-même restons à votre entière disposition pour répondre à vos questions tout le long de votre projet de nymphoplastie, en amont et aval de sa réalisation. Notre but à tous est de vous apporter une pleine satisfaction. » Dr Philippe Legaillard, chirurgien esthétique
Il vous reçoit en consultation à son cabinet de chirurgie esthétique à Bordeaux Caudéran et vous opère à la clinique Tivoli Ducos à Bordeaux Centre. N’hésitez pas à prendre rendez-vous auprès de son équipe ou directement sur Doctolib.
Page mise à jour le 8 décembre 2024, relue par le Dr Philippe Legaillard.